Aujourd’hui, le « learning by doing » rencontre un engouement croissant, porté par les transformations numériques du monde professionnel.
En effet, face à l’obsolescence rapide des compétences, les pédagogies transmissives centrées sur un corpus de connaissances stabilisées montrent leurs limites. A contrario, l’apprentissage par l’action place l’apprenant au cœur du processus : en devenant acteur de sa formation, celui-ci acquiert des savoirs opérationnels durablement ancrés.
Au-delà d’un effet de mode, le learning by doing traduit donc une nécessité structurelle pour les individus comme pour les organisations. Comment dès lors définir précisément cette approche ? Sur quels principes et mécanismes repose-t-elle ? Quels bénéfices concrets peut-on en attendre ? Et surtout, comment la décliner efficacement dans les entreprises à l’heure de l’adoption digitale ?
Le learning by doing, que l’on peut traduire par « apprendre en faisant » ou « apprendre par la pratique », est une méthode pédagogique qui accorde une place centrale à l’expérience et à l’action dans le process d’apprentissage.
Cette approche trouve ses fondements dès le début du 20ème siècle dans les travaux du philosophe américain John Dewey. Dewey considère que l’éducation traditionnelle, trop théorique et déconnectée du réel, ne permet pas un apprentissage significatif.
Il préconise au contraire de partir des centres d’intérêt de l’élève et de relier les savoirs enseignés à son vécu concret. Sur le même principe, Maria Montessori imagine un matériel pédagogique stimulant la manipulation et l’activité autonome chez l’enfant.
Aujourd’hui, face à la rapidité des mutations technologiques, le learning by doing connaît un regain d’intérêt. Transposé au monde de l’entreprise, il offre une réponse adaptative aux défis de formations régulières et continues des équipes.
Concrètement, cette pédagogie invite à acquérir des compétences directement sur le terrain, par une succession d’essais, d’erreurs et de réajustements. Elle s’appuie ce faisant sur le principe cognitif que les humains mémorisent bien mieux lorsqu’ils sont actifs et impliqués personnellement.
La pyramide d’apprentissage d’Edgar Dale, élaborée dans les années 1960, le montre bien : nous retenons en moyenne 75 % mieux l’information lorsque nous pratiquons concrètement une activité.
Dès lors, l’apprentissage par la pratique apparaît comme une approche pertinente pour développer des talents, stimuler l’engagement des collaborateurs et accompagner l’adoption des outils digitaux au sein de l’organisation.
Le l’apprentissage par la pratique repose sur plusieurs principes-clés pour garantir son efficacité :
La méthode place les collaborateurs au cœur du processus de formation. Il n’est plus un réceptacle passif de savoirs mais le moteur de son propre apprentissage ; il réalise seul certaines tâches et fait face à des problèmes pratiques qu’il doit résoudre par lui-même.
À ce titre, une certaine volonté est nécessaire ; les étudiants doivent être motivés, impliqués, par l’apprentissage.
Cela peut sembler paradoxal mais l’erreur est consubstantielle à la pédagogie du learning by doing. En étant confronté directement à des problèmes concrets, l’apprenant va immanquablement commettre des impairs, prendre des décisions inappropriées ou suivre des raisonnements erronés.
Ces faux-pas, loin d’être rédhibitoires, sont au contraire essentiels à la progression de l’apprenant. Ils sont le terreau à partir duquel les aptitudes vont pouvoir germer et se développer. Chaque erreur commise est ainsi l’occasion de tirer un enseignement précieux.
Concrètement, le collaborateur est encouragé à formuler des hypothèses et à les tester par lui-même. Ses tentatives infructueuses lui permettent d’identifier les variables du problème, de comprendre les subtilités d’un process. Elles l’amènent à rectifier le tir, à explorer d’autres pistes jusqu’à trouver la solution.
Ce droit à l’erreur développe chez lui un rapport sain et constructif avec l’échec. Plutôt que de le percevoir comme un accident de parcours rédhibitoire, il en fait un outil d’amélioration continue de ses méthodes.
Si l’autonomie est placée au cœur du dispositif, l’apprenant n’est pas pour autant livré à lui-même. Il bénéficie tout au long de son parcours d’un accompagnement personnalisé dispensé par un mentor.
Ce dernier établit avec lui une relation de confiance. Il le conseille pour définir son projet d’apprentissage puis construire des expériences pratiques adaptées à ses besoins. Au fil des séances, le mentor analyse les réalisations, félicite les réussites et relève les points perfectibles. Ses feedbacks réguliers permettent à l’étudiant de prendre du recul et d’ajuster sa démarche.
Pour entretenir la motivation du formé dans la durée, les expériences qui lui sont proposées doivent présenter un caractère stimulant. Elles ne doivent être ni trop faciles, ni impossibles à réaliser.
L’objectif est de le placer dans ce que le psychologue Lev Vygotsky nomme « la zone proximale de développement ». Celle-ci correspond à la zone entre ce que l’apprenant sait déjà faire seul et ce qu’il pourrait accomplir avec l’aide d’un tiers plus expérimenté.
Ce dosage subtil permet de maintenir un haut niveau de motivation ; le collaborateur, conscient de ses récents progrès, sait qu’il possède les ressources pour relever ce nouveau challenge. Soutenu par un accompagnement bienveillant, il ose se lancer sans crainte de l’échec.
Ainsi, en sortant régulièrement l’apprenant de sa zone de confort par des défis ambitieux mais accessibles, la méthode du learning by doing libère tout son potentiel de développement.
Le premier bénéfice tangible de l’apprentissage par l’action réside dans le développement accéléré d’aptitudes opérationnelles, directement applicables au poste occupé par le collaborateur.
En apprenant par le concret, les connaissances acquises gagnent en pertinence, car elles sont calibrées sur les problématiques du terrain. Elles ne sont plus de simples concepts théoriques mais des savoir-faire éprouvés par la pratique.
Cet ancrage dans le réel rend le collaborateur rapidement compétent pour exercer les missions visées.
On l’a vu, le fait d’apprendre en étant acteur de son parcours améliore aussi significativement la mémorisation et l’assimilation des contenus.
En réalisant soi-même des activités concrètes, l’étudiant sollicite plusieurs sens (toucher, odorat, ouïe, vue), ce qui facilite l’encodage mnésique.
Contrairement à une posture passive de réception, être en mode « essai-erreur » mobilise de nombreuses zones corticales et accuse ainsi une meilleure plasticité neuronale. C’est précisément ce qui est démontré par Edgar Dale et sa pyramide des apprentissages que nous avons vue auparavant.
Troisième atout de taille : en devenant acteur de son apprentissage, le formé voit sa motivation intrinsèque démultipliée, car, contrairement à un cursus standardisé, le learning by doing s’adapte au projet et au rythme de l’apprenant. Cette personnalisation renforce son sentiment d’utilité et donc sa motivation à aller au bout.
Enfin, en vivant concrètement des situations problématiques, le collaborateur développe son adaptabilité et son autonomie.
Face à un casse-tête inédit, il doit ruser, faire preuve de créativité pour trouver LA solution. Cet esprit inventif lui sera précieux pour naviguer dans un environnement professionnel en constante mutation.
Plus fondamentalement, cette débrouillardise nouvellement acquise lui donne confiance en sa capacité à acquérir de nouvelles compétences par lui-même. Un atout indispensable à l’heure où les métiers et les outils se réinventent sans cesse.
Pour illustrer, prenons le cas d’un commercial, formé grâce au learning by doing, qui change de secteur pour rejoindre une startup de la mobilité durable. Les produits comme l’écosystème sont très différents de son environnement précédent.
Néanmoins, grâce à sa capacité à acquérir de nouvelles aptitudes en autonomie, il monte rapidement en compétences sur les aspects techniques du véhicule électrique. Il sait aussi comment mapper efficacement ce nouveau réseau d’acteurs pour se créer des opportunités business.
Outre les bénéfices pour celui qui se forme, l’apprentissage par l’expérience présente également des avantages économiques indéniables pour l’employeur :
Diminution des coûts liés au turn-over des employés : les collaborateurs étant plus épanouis et reconnus grâce aux formations personnalisées, ils restent plus facilement chez leur employeur.
Pour instaurer efficacement une culture de la formation par l’action au sein de leur organisation, les organisations peuvent s’appuyer sur des solutions numériques dédiées.
Les plateformes d’adoption digitale sont des alliées précieuses pour accompagner le déploiement de nouveaux outils ou méthodes de travail au sein des organisations. Leur approche pédagogique, résolument ancrée dans le learning by doing, permet une montée en capacité efficace des équipes.
Dans le détail, les DAP proposent des parcours hyper-personnalisés pour chaque collaborateur. Composés de tutoriels vidéos et interactifs, ces simulations placent l’apprenant en situation de résoudre un cas pratique sur l’outil visé.
Que ce soit pour prendre en main un nouveau logiciel de relation client, appliquer une procédure qualité optimisée ou utiliser une imprimante 3D, l’employé progresse à son rythme à travers une série de défis stimulants. Chaque action réussie le fait avancer dans son parcours vers la certification finale.
Outre un gain de productivité rapide une fois l’outil correctement maîtrisé, ce compagnonnage digital positif accroît l’engagement des équipes. En effet, en incarnant une expérience utilisateur réussie, la DAP suscite l’adhésion aux solutions déployées, accélérant leur adoption à grande échelle au sein de l’organisation.
Chez Knowmore, nous avons développé K-Now, notre propre plateforme d’adoption digitale s’appuyant sur les fondamentaux de l’apprentissage par l’expérience.
Via des parcours immersifs au plus proche du quotidien professionnel, K-Now garantit un transfert rapide des compétences sur les nouveaux outils et procédures.
En quelques semaines seulement, vos équipes deviennent pleinement autonomes et performantes pour tirer le meilleur parti de vos derniers investissements technologiques.
Autre allié précieux : l’e-learning. Ces modules de formation en ligne mêlent séquences théoriques et exercices pratiques pour ancrer durablement les nouvelles aptitudes.
Grâce à eux, ceux qui se forment peuvent tester en situation des procédures risquées ou coûteuses : gestes médicaux, conduite d’engins, manipulations chimiques…
L’e-learning permet aussi de former à son rythme tout en travaillant à distance. Les organisations réalisent ainsi d’importantes économies en évitant les déplacements ou l’immobilisation de ressources.
À ce titre, notre solution K-Studio offre une plateforme e-learning nouvelle génération combinant vidéos, quizz et simulations 3D pour une acquisition vivante et durable des compétences. K-Studio permet de créer facilement des modules de formation immersifs adaptés aux spécificités de votre secteur d’activité.
En plaçant l’action au cœur du processus pédagogique, l’apprentissage par la pratique présente des vertus adaptatives indéniables.
De la stimulation accrue des apprenants à l’optimisation des investissements formation, les bénéfices sont multiples et tangibles, aussi bien pour les individus que pour les organisations.
Les technologies immersives ouvrent à cet égard un champ des possibles inédit pour exporter les contextes professionnels au sein même des programmes pédagogiques. En permettant de simuler à l’identique les conditions réelles d’exercice, elles annoncent l’avènement d’une ère nouvelle, où l’apprentissage par la pratique démultiplie les aptitudes et l’inventivité des générations montantes comme des talents déjà en poste.
Chez Knowmore, nous sommes les pionniers des solutions d’adoption digitale pour les entreprises. Quels que soient votre secteur et vos applications métiers, nos plateformes aident vos collaborateurs à monter en compétences via le learning by doing pour utiliser efficacement vos outils.
En fusionnant apprentissage par la pratique et usage concret, nous accélérons la transformation numérique de votre organisation. Vos équipes deviennent rapidement autonomes pour tirer le meilleur parti de vos derniers investissements technologiques.